- Crois-tu que tu doives publier Marc Pottier une troisième fois ?
- Jamais deux sans trois ...! Puis, peut-être, 4, 5, 6, ...
- Ne crains-tu pas de lasser tes lecteurs ?
- Ils s'enlaceront quand je le leur dirai ...! Trêve de plaisanterie: ils m'ont dit beaucoup aimer ça.
- Les crois-tu ?
- Pourquoi non ? Ils ne sont pas obligés de dire que ça leur plaît si ce n'est pas le cas ! De toute façon, MOI, ça me plaît ...
- .... ?!
- Je veux dire que je suis chez moi, ICI !
- MOI AUSSI !
- C'est vrai; je discute avec moi-même; pour la forme; les apparences démocratiques sont sauvegardées ...
- Donc, tu as toujours raison !
- C'est un peu ça ... mais, en l'occurence, TOI AUSSI !
- C'est vrai; alors, allons-y ... Avant ou après le "Flamboyant"
- Après: le dessert vient toujours en dernier !
— Janvier : J’aime les regards tristes.
— Elliott : Drôle d’idée !
— Janvier : Ce n’est pas leur tristesse que j’aime, mais leur humanité.
— Elliott : Les regards rieurs ne seraient point humains ?
— Janvier : Souvent trop convenus. On ne force pas sa tristesse, tristesse est vérité.
— Elliott : Mais ce n’est pas marrant d’être triste !
— Janvier : Au moins c’est honnête.
— Elliott : Rire requerrait donc de la malhonnêteté ?
— Janvier : Rire est souvent paraître. La tristesse est rarement une façade.
— Elliott : Tu te réjouis de la tristesse des autres ?
— Janvier : Je me sens proche d’eux, même si je suis gai.
— Elliott : Pour une fois c’est moi qui ai peine à comprendre.
— Janvier : Chacun, quelque moment, est triste, parfois moi.
— Elliott : Peut-être l’ai-je été un jour.
— Janvier : La tristesse est pudique, on ne la montre pas.
— Elliott : Alors qu’on jette nos rires aux quatre vents…
— Janvier : On ravale ses larmes. La tristesse s’échappe même si nous tentons de la masquer par des rires.
— Elliott : Tu aimerais que je sois triste ?
— Janvier : Ah que bah non !
— Elliott : Je pourrais être triste pour te faire plaisir.
— Janvier : Si j’aime les regards tristes, pour autant cela ne me pas fait plaisir qu’ils le soient.
— Elliott : Tu préfères les rires ?
— Janvier : S’ils sonnent vrai.
— Elliott : Un rire peut être vrai !
— Janvier : Heureusement ! Toutefois ce n’est pas ces rires là qui s’entendent le plus.
— Elliott : Sauf le rire aux larmes.
— Janvier : C’est un bon compromis !
— Elliott : Rire jaune le serait moins ?
— Janvier : Assurément.
— Elliott : Rira bien qui rira le dernier.
— Janvier : S’il se retrouve seul le dernier sera triste.
— Elliott : Si ce n’est toi, tu ne seras pas là pour le voir.
— Janvier : Si c’est moi, je pourrais regarder ma tristesse dans un miroir.
— Elliott : Cela te donnera du bonheur ?
— Janvier : Un plaisir solitaire.
— Elliott : C’est un peu triste.
— Janvier : Partageons nos tristesses.
— Elliott : Partageons nos bonheurs.
— Janvier : Les petits et les grands.