Je trouve dans "Le Figaro.fr" cette information complètement folle, qui prouve que, si vous pensiez avoir tout vu et tout entendu à propos du monde néolibéral de la finance, vous vous mettiez le doigt dans l'oeil, jusqu'au métacarpe d'une part, et au chiasma optique de l'autre (j'ai vérifié : question longueur, ça le fait !) :
"Début de citation
Mots clés : agence de notation, crise, NEW YORK, STANDARD & POOR'S, MOODY'S CORP
Par Guillaume Guichard01/07/2010 | Mise à jour : 18:05 Réactions (32)
Standard & Poor's menace de revoir à la baisse la note de sa concurrente Moody's. Cette dernière peut difficilement répliquer à l'encontre du numéro un du secteur.
Est-ce une déclaration de guerre? Une attaque sournoise à l'encontre d'un concurrent déjà critiqué de toutes parts? L'agence de notation Standard & Poor's a annoncé en milieu de semaine qu'elle plaçait la note de sa concurrente Moody's sous surveillance avec perspective négative. Traduction: «S&P» envisage d'abaisser la note de son homologue.
Standard & Poor's prédit un tremblement de terre dans la notation aux Etats-Unis. Elle estime que les réformes en cours portant sur la réglementation financière aux Etats-Unis menace les activités de Moody's. Par exemple, «les investisseurs pourront poursuivre les agences» en cas de notation frauduleuse ou inconséquente, note S&P, de quoi «accroître les frais de justice de Moody's» de façon considérable, estime S&P.
Moody's pourrait également faire face à une baisse de son chiffre d'affaires, avance sa concurrente. Les nouvelles législations suppriment en effet les références aux notes des agences dans la réglementation et les investisseurs pourraient alors ne plus avoir besoin de leurs services.
La décision de Standard & Poor's s'ajoute à la longue série des mauvaises nouvelles qu'essuient sa concurrente. Ces derniers mois, Moody's a vu certains de ses anciens analystes témoigner à charge contre elle devant le Sénat américain. Un de ses actionnaires principaux, le milliardaire Warren Buffett, s'est désengagé en partie. Et l'agence a été vertement critiquée par certains investisseurs pour avoir attribué des notes bien trop généreuses à la Grèce, au Portugal ou à l'Espagne. Quand elle ne subit par les foudres des autorités pour dégradation intempestive des notes des Etats.
Logiquement, ces arguments, portant sur l'activité de notation de façon générale, concerne donc aussi Standard & Poor's. «Cette décision fait office de signal d'alarme pour l'ensemble du secteur», analyse Norbert Gaillard, économiste et spécialiste des agences. Les agences sont jusqu'à présent très rentables, avec des marges opérationnelles (résultat opérationnel rapporté au chiffre d'affaires) comprises entre 30 et 40%.
L'agence se tire-t-elle une balle dans le pied en s'inquiétant publiquement de l'avenir de son secteur? Oui et non. Si elle critique sa concurrente, c'est surtout parce que le chiffre d'affaires de celle-ci dépend à plus de 90% de la seule activité de notation. Ce qui n'est pas le cas de S&P. «Elle a mis en place, il y a déjà longtemps, un modèle d'affaires diversifié (données financières, S&P 500), les réformes réglementaires la menace moins», estime Norbert Gaillard.
Moody's pourra difficilement répliquer au communiqué de sa concurrente: cette dernière n'est pas cotée en Bourse, elle est adossée à un grand groupe, McGraw Hill. Et, en cas d'attaque, S&P pourra toujours faire valoir sa bonne foi en rappelant qu'elle avait dégradé la note de sa propre maison-mère il y a quelques années.
Rédacteur , Le Figaro
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On se demande où réside la crédibilité de ces requins qui se "bouffent" entre eux, et sont responsables de la folie des marchés financiers internationaux !
"Etonnant, Non ?"